Billet d’avion en main grâce à un crédit voyage ou pas, la compagnie aérienne s’oppose à votre embarquement, annonçant que votre avion est complet ! Vous êtes confronté à un cas de surbooking, le transporteur ayant vendu des billets supplémentaires pour optimiser le remplissage de ses avions. Le point sur cette pratique légale, avec ses inconvénients et ses avantages.
Surbooking : une pratique légale
Le surbooking (ou surréservation, en français) est une pratique courante adoptée par de nombreuses compagnies aériennes, qui s’appuie sur une donnée chiffrée : en moyenne, 5 % des passagers annulent leur voyage à la dernière minute.
Par conséquent, les transporteurs commercialisent 5 % de billets supplémentaires, afin d’être sûr d’atteindre un taux de remplissage de leurs avions de 100 %.
Or, si les désistements n’atteignent pas les fameux 5 %, la compagnie aérienne est contrainte d’éconduire certains de ses voyageurs.
En situation de surbooking, il est préférable d’être parmi les premiers à passer l’étape du check-in et rejoindre la salle d’embarquement.
Sinon, si vous êtes une personne à mobilité réduite (une femme enceinte, une maman accompagnée d’enfants en bas âge ou une personne handicapée), ou si vous exercez certaines professions, comme un chirurgien en déplacement pour des raisons professionnelles, vous êtes presque sûrs d’embarquer sans problème.
Enfin, sachez qu’avant de vous refuser l’accès à l’avion, la compagnie va demander si certains passagers ayant déjà embarqué sont volontaires pour laisser leur place, en échange d’indemnités.
Un barème d’indemnisation
Dans le cas où l’embarquement vous est refusé pour cause de surbooking, deux solutions s’offrent à vous :
- Prendre le prochain vol, la compagnie aérienne prenant en charge tous les frais relatifs à votre attente qui peut durer de quelques heures à une journée (hôtel, restauration, appel téléphonique, connexion internet).
- Annuler votre vol, avec à la clé, un remboursement à 100 % du prix de votre billet.
Quelle que ce soit votre décision, vous êtes en droit de demander une indemnisation, laquelle est évaluée selon un barème précis : vol jusqu’à 1 500 km, quelque soit la destination : 250 €; de 1 500 à 3 500 km : 400 €; plus de 3500 km : 400 € (au sein de l’Union Européenne ) ou 600 € (entre l’Union Européenne et un pays hors Union Européenne).
Les avantages du surbooking
Cette indemnisation relative au surbooking constitue une aubaine pour certains, qui y voient un bon moyen de gagner de l’argent (il peut s’agir des voyageurs laissant leur place dans l’avion). Autre attrait non-négligeable : les miles du vol non effectué ne sont pas perdus.
Enfin, en situation de surbooking, le voyageur en classe économique peut bénéficier d’un sur-classement, et se retrouver à voyager en classe business ou en première.
Sources :
- https://www.algofly.fr/blog/pratique-du-surbooking-tout-savoir/
- http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/04/12/20002-20170412ARTFIG00108-que-faire-en-cas-de-surbooking.php